samedi 5 décembre 2009

Maroc-Turquie : Dégringolade des échanges commerciaux

L’accord de libre-échange signé avec la Turquie n’a pas donné les fruits escomptés. Les similarités entre les deux économies ne permettent pas de dégager des avantages comparatifs. Radioscopie. Les échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie ont chuté de plus de 45% à fin septembre 2009, en comparaison avec la même période de l’année 2008. Malgré la signature d’un accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie en 2006 pour promouvoir les échanges économiques bilatéraux, les statistiques montrent que les échanges entres les deux pays sont demeurés globalement faibles et concentrés sur un nombre limité de produits. Cette faiblesse reflète l’inadaptation de l’offre d’exportation marocaine à la demande d’importation adressée par la Turquie, compte tenu de la forte similarité qui existe entre les deux économies, indique le dernier rapport du ministère de l’Economie et des Finances, publié en 2009. Pour les neufs premiers mois de cette année, les exportations ont enregistré une baisse de 45,8%, passant de 798,70 millions de dollars à 432,50 millions de dollars. A noter qu’au titre de l’année 2008, les exportations marocaines ont connu une évolution remarquable de l’ordre de +96,5% par rapport à l’année précédente. Les importations, pour leur part, ont reculé de 45% et leur volume s’est chiffré à 160,7 millions de dollars 292,24 millions en 2008.

Solde défavorable

Au niveau des exportations, on enregistre une baisse de 70% pour les produits miniers et de 46% pour les produits industriels. Au niveau des importations, elle est de 76,2% pour les produits miniers et 30,2% pour produits industriels. Dans cet ordre d’idée, Umit Sezar, conseiller commercial de l’ambassade de la Turquie au Maroc, a souligné que « malheureusement, malgré notre accord de libre-échange, nous n'avons pas pu réaliser une diversification des produits faisant l'objet des échanges». Tout en ajoutant que « cette constatation est valable aussi pour les exportations marocaines en Turquie ». Celles-ci sont constituées essentiellement de l'acide phosphorique, des phosphates, de la ferraille et des débris de fonte, précise le conseiller de l’ambassade de Turquie. Le département du Commerce extérieur du Maroc, pour sa part, a rappelé que le volume des échanges commerciaux a enregistré une hausse de l’ordre de 50% en 2006. Cette hausse a été due à la fois à celle des importations et exportations respectivement de l’ordre de 52,5% et 37,6%. Cette tendance à la hausse s’est maintenue en 2007 et 2008, ajoute la même source, avant d’être infléchie pendant les neufs premier mois de 2009.

Peut mieux faire !

Le dynamisme des échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie découle en grande partie de l’application, depuis juillet 2006, du cumul diagonal de l’origine entre le Maroc, la Turquie et l’UE prévu par l’Accord de libre-échange bilatéral. En précisant que cet accord constitue un instrument précieux pour le développement de nos échanges, de l’amélioration de la compétitivité de nos exportations et de l’intégration industrielle sur le plan régional. Pour la balance commerciale, le ministère a souligné qu’il est déficitaire au détriment du Maroc en 2008. Un déficit dû essentiellement à l’accroissement des importations marocaines d’intrants pour le secteur textile, qui servent à la fabrication de produits finis exportables, ajoute le ministère. Par ailleurs, pour assurer un certain équilibre commercial, il est temps de sensibiliser les opérateurs marocains qui manquent d’agressivité, contrairement aux hommes d’affaires turcs qui sont toujours présents au Maroc et saisissent toutes les opportunités que leur offre le marché marocain y compris les avantages de l’Accord de libre-échange maroco-turc.

En ce qui concerne les investisseurs turcs au Maroc, le ministère du Commerce extérieur a annoncé que la Turquie occupe le 16ème rang parmi les investisseurs étrangers au Maroc avec 0,4% des IDE reçus par le Maroc. En 2008, les investissements se sont élevés à 134 MDH (soit 11,8 millions d’euros). Les entreprises turques présentes au Maroc opèrent principalement dans les secteurs du recyclage du plastique, les éviers en chrome et l’électroménager, notamment les fours et les meubles. Une telle situation résulte, selon un entrepreneur turc désespéré qui souhaite garder l’anonymat, des pratiques douanières et des soucis de logistique, ce qui augmente le coût et par conséquent le prix des ventes. A cela s’ajoute le problème de la carte de séjour qui ne dépasse pas une année et le manque des subventions au profit des investisseurs étrangers, en l’occurrence, des exonérations d’impôts et des subventions sur les salaires et l’électricité, ajoute la même source. Par ailleurs, pour attirer les investissements directs il faut intensifier les efforts et les rencontres entre les opérateurs économiques des deux pays et développer des partenariats, tout en mettant en valeur le label de la plate-forme d’investissement marocaine. Espérons que les derniers contacts apporteront leurs fruits !



Source : Leroporter




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